Omar al-Khayyâm, Philosophe, mathématicien, astronome et, surtout poète, naquit le 18 mai 1048 à Nichapûr. Il fut l’élève du grand docteur Muwaffîq ad-Dîn du Khorasan et eu pour compagnons d’études Nidhâm al-Mulk, celui qui allait devenir, plus tard, le grand vizir du sultan Alp Arslân, puis de Malîk Shah, fils et petit-fils du Tartare Toghrul Bey, fondateur de la dynastie seldjoukide, et Hassan es-Sabbâh, plus connu sous le titre de « Vieillard de la montagne », le fameux chef de la secte hérétique des « Hashishines ».
En 1074, âgé de vingt-six ans à peine, il fut appelé par le sultan du royaume de Merv, pour construire un observatoire astronomique, en compagnie de huit autres astronomes, et eu la tâche de réformer le calendrier musulman. Il bénéficia de nombreuses faveurs accordées par le sultan Jalâl ad-Dîn Malîk Shah. Durant cinq années (1074-1079), il élabora ses tables astronomiques « Ziji-l-Malîk Shâhi », grâce auxquelles une nouvelle ère « jalâli » fut instaurée, à partir de 1079, puis il écrivit l’essentiel de son œuvre scientifiques : un Traité sur des problèmes d’algèbre, qui fit sa célébrité à travers tous les royaumes musulmans.
Sur le plan religieux, certains prétendent que les soufis modernes proclament que Omar el-Khayyem pratiquait les principes de leur doctrine, alors que d’autres affirment que sa croyance était fondée sur les principes d’équité, de liberté et sur les idées générales de la religion universelle. Il eut à subir les critiques de ses contemporains qui voyaient en lui un « hétérodoxe », à cause de sa poésie au ton libertin, créée par un esprit non moins libertin. Il mourut le 04 décembre 1131.